jeudi 8 mai 2014

1, Rue des Petits-Pas

Cela fait maintenant quelques semaines que j'ai terminé ce livre. (J'en parlais ici.)
Et il fallait que je vienne en reparler.
Il y a tant à dire de ce bouquin. J'y ai ressenti tant d'émotions...
Mais revenons sur l'histoire...


Nous sommes à l'hiver 1918-1919, à la fin de la première guerre mondiale, en Lorraine. A quelques kilomètres du front, un village tente de survivre aux combats. 
C'est là, au 1 Rue des Petits-Pas, que nous rencontrons Louise, une jeune fille de seize ans, recueillie Anne, qui va la soigner, prendre soin d'elle, et lui transmettre son savoir de sage-femme. Ce savoir est multiple à l'époque, et on le découvre tout au long du livre. Les sage-femmes ne faisaient pas qu'accoucher les femmes. Elles soignaient aussi les maladies courantes, elles étaient l'oreille attentive de toutes sortes de confidences. 
Mais la guerre qui a ravagé ce village et l'a isolé du monde, a aussi permis la naissance de légendes étranges, nourrissant la peur et la haine qui permettaient aux hommes de tenir debout.
C'est tout cela que Louise va devoir affronter, la peur, la haine, les injures, car elle exerce son métier dans l'illégalité et risque amende et prison si elle est dénoncée. Elle élève aussi un enfant qui n'est pas le sien, et qu'elle a recueilli à la naissance, le petit Jean-Baptiste. Elle subira la méchanceté, la colère, les rumeurs.
Mais malgré tout, elle tentera de se reconstruire dans cet endroit où solidarité et espoir font face à horreur et malveillance.
Elle découvrira les choses de la vie, les joies comme les peines, et devra prendre les décisions qu'il faut pour réussir et vivre. 

Ce livre est une petite merveille. Chacun peut être touché, d'une manière ou d'une autre par cette histoire. Les femmes y découvrent les déboires de leurs "ancêtres" en temps de guerre, quand elles tentaient d'exercer un métier qui a toute son importance, mais qui n'était pas reconnu.
Et pour avoir eu la chance de pouvoir en discuter avec l'auteur elle-même, je pense aussi que ce roman ne peut pas laisser les hommes indifférents. 
Comme à chaque roman de Nathalie, j'ai retrouvé tout d'abord une belle histoire, du suspens, de l'émotion, et cette addiction (qui vous empêche de lâcher le livre avant d'avoir lu la dernière page). 

J'ai eu l'occasion de revoir Nathalie Hug (que je connais depuis quelques années maintenant) les 22 et 23 mars dernier, à l'occasion du Salon du Livre de Paris. J'ai ainsi pu discuter de ce bouquin avec elle. Et dans le dialogue, on sent que ce roman, elle l'a écrit avec tout son coeur, "toutes ses tripes", qu'il est comme son dernier né. Elle peut en être fière, et on peut lui souhaiter que ce livre rencontre le succès et le public qu'il mérite.


Nathalie Hug, ici en compagnie de son mari, Jérôme Camut

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